À première vue, l’eau de pluie semble propre. Mais dès qu’elle touche le sol ou les surfaces en ville, elle se charge de toutes sortes de saletés. En milieu urbain, l’eau de pluie entre en contact avec de nombreux polluants. Résultat ? Elle n’est souvent plus adaptée à une infiltration directe ou à un rejet dans les rivières.
En ville, la pluie ruisselle sur les toits, les routes, les parkings ou les trottoirs. Et en passant, elle emporte :
- Des particules fines et de la suie du trafic ou de l’industrie
- Des métaux lourds (comme le cuivre, le zinc ou le plomb)
- Des restes d’huile ou d’essence
- Des microplastiques
- Et même du sel de déneigement en hiver
C’est ce qu’on appelle des eaux de ruissellement polluées. Si on les laisse s’infiltrer ou s’écouler sans traitement, elles peuvent polluer le sol, les nappes phréatiques et la nature.
Et qu’en est-il d’une place de village, sans voitures ?
Même là, l’eau de pluie se salit. Pensez aux déchets comme les plastiques, les mégots de cigarette ou même les particules de caoutchouc des pneus de vélo. Donc oui, même sur une place de village, il vaut mieux purifier l’eau avant de la laisser s’infiltrer.
Et la loi, elle dit quoi ?
Bonne question. Aujourd’hui, on sait que l’eau de pluie peut être polluée. Pourtant, il n’existe pas encore de loi qui impose de la purifier avant l’infiltration. La réglementation actuelle se concentre surtout sur la quantité d’eau à gérer, pas sur sa qualité. Il y a bien des recommandations – comme le Code de bonne pratique pour les eaux pluviales – et certaines communes vont plus loin. Mais il n’existe pas encore de cadre légal contraignant. Chez ACO, on préfère prendre les devants.